La fontaine du Cypressat

Introduction

La Cyberbase de Cenon organise régulièrement des sorties avec ses adhérents. C'est pour eux l'occasion de documenter photographiquement certains aspects du patrimoine de leur commune, accompagnés d'un guide patrimonial. Les images sont ensuite traitées, ce qui donne l'occasion d'un atelier retouche photos numériques et font généralement l'objet d'une exposition, soit dans les locaux de la Cyberbase, soit dans une autre lieu de la commune.

Ce mois de novembre 2015, une poignée d'adhérents courageux s'est retrouvée à Cenon pour une balade d'un genre nouveau : il s'agissait de capter la trace GPS d'une randonnée patrimoniale sur le thème des Sources de Cenon et de la documenter avec quelques images. Par la suite, cette carte sera exportée sur Umap, un site de cartographie participative basé sur Openstreetmap, qui permet de réaliser des cartes personnalisées.

Cette démarche a fait l'objet de plusieurs ateliers :

  • un atelier randonnée photographique avec initiation à l'usage du GPS (appareil de randonnée et application smartphone)
  • un atelier retouche photo numérique ;
  • un atelier recherche documentaire ;
  • un atelier création d'une carte Umap avec importation d'une carte préexistante, modification de la carte, ajout d'épingles de textes et de liens vers des photographies.

Cette carte et cet article sont destinés à évoluer au gré des découvertes de chacun et des corrections qui y seront apportées. Certaines localisations de sources sont approximatives et les renseignements collectés l'ont été dans un document produit par Gilbert Perrez, historien cenonnais de renom déjà contributeur d'Habitants, Lieux, Mémoires.


Les sources de Cenon

Quiconque se promène attentivement dans Cenon peut constater 'important nombre de fontaines, robinets publics, restes de bassins et de lavoirs sur la commune. Cette présence est due à un important réseau hydrographique, ruisseaux et sources.

3 ruisseaux

Mulet, Pichelièvre et Captaou ne coulent plus à l'air libre, ils ont été canalisés et enterrés au début du XXe siècle.  Ces ruisseaux ont eu des utilités diverses, allant du transport de barriques pour le Captaou à l'alimentation de fontaines et lavoirs pour le ruisseau de Pichelièvre. Au début du XXeme siècle, l'approvisionnement en eau était un enjeu important des politiques d'aménagement de la commune. La ville a donc fait l'acquisition d'un certain nombre de sources et de fontaines auprès de propriétaires particuliers. Ces sources ont ensuite été canalisées et on fait l'objet d'aménagement divers, fontaines, robinets, bassins ou lavoirs.

10 sources

Nos recherches nous ont permis de dénombrer une dizaine de sources dont deux seulement sont encore aujourd'hui visibles. Une seule demeurant en activité.

  • La source Canelle qui se situe en haut de la rue du Maréchal Foch est toujours accessible. Les habitants du quartier l'utilisent pour laver leurs voitures ou leurs tapis. La source était autrefois agrémentée d'un lavoir où se rendaient les habitantes. Un des participants de la randonnée se souvient même y avoir puisé de l'eau potable. En 1961, la source débitait 100 000 litres par jour. Le débit est tombé à 14 400 litres par jour en 1991.
  • La source du Cypressat est aujourd'hui tarie. Facilement accessible elle se situe au bas du parc éponyme. Joliment abrité dans un écrin de lauriers, elle a été maçonnée et ornée d'un mascaron. En 1860, elle débitait 160 000 litres par jour.
  • La source de la Hontine , victime de sécheresses successives est tarie depuis le milieu du XXeme siècle. Elle se situait à mi pente de la rue du Maréchal Galliéni.
  • La source du Diable , autrefois d'un fort débit, n'est plus utilisée aujourd'hui que pour l'arrosage des plantes du château du Diable, qui l'abrite. De récents travaux de construction d'un ensemble immobilier semblent l'avoir condamnée.
  •  La source de Carrières , timide, se trouve au dessus des anciens ateliers municipaux de la ville. Son eau est utilisée par les riverains pour l'arrosage de leurs potagers.
  • Plus haut dans la pente, au dessus de la Cité Beausite; se trouvait la source Bellevue , aujourd'hui couverte.
  • Emprunter le chemin qui mène de la côte des 4 pavillons au château Palmer vous permettra de découvrir les vestiges de la source Palmer , aujourd'hui tarie.
  • Un peu plus bas, se trouvaient les sources Sananes , sur les terrain de la maison Mont Parnasse, aujourd'hui fatiguée, qui bordait la route des 4 pavillons.
  • La source Roucaud est aujourd'hui cachée par des plaques de béton, elle se devine au bas de l'escalier/raccourci qu'empruntent les habitants de Beausite pour accéder à leur résidence.
  • Enfin, certains documents mentionnent une source Pichelièvre qui se situerait sur le tracé du ruisseau aujourd'hui canalisé. Il n'est pas certain qu'il s'agisse là d'une source à proprement parler mais plutôt d'une résurgence du cours d'eau.


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Sources (de l'article ;-)  )
Cet article et la carte qui l'accompagne ont été réalisés en collaboration avec la Cyberbase de Cenon et ses adhérents. La balade s'inspire d'une randonnée proposée dans le magazine municipal Tempo, n°21, juillet - août - septembre 2013. Les informations historiques ont été recueillies par Gilbert Perrez.