Je me souviens moi aussi, nous devions pour accéder au site, franchir le portail de la petite gare (nous passions entre les barreaux et maman par dessus avec l’aide de papa). Les fouilles n’ayant pas grand intérêt pour nous à l’époque, nous regardions passer les remorqueurs sur la Garonne, cela nous distrayait. Maman plantait du persil et autres herbes aromatiques, nous improvisions nos déjeunés dominicaux sur le site et c’était un grand bonheur. Les innombrables aller-retour de papa et sa brouette afin d’évacuer la terre des ses fouilles et nous râlant de devoir marcher à côté à l’aller mais tellement contents d’être dedans au retour, c’était d’ailleurs notre seule motivation pour l’accompagner !!! Il avait fabriqué une maquette de la chapelle qui se trouve au musée, je crois. Que de joyeux souvenirs…

Mon expérience avec ce lieu se résume à de très nombreux week ends de mon enfance dans les années 80 lorsque j'accompagnais mon père Roger Verdeau, un des membres fondateurs du Musée des Amis du Vieux Lormont qui s'y rendait pour des fouilles et des travaux de conservation. C'était fascinant d'imaginer un Lormont si différent sous nos pieds. Entre l'Ermitage, le chateau du Prince Noir où on jouait pendant que le paternel consolidait la toiture ou assurait la réfection de la fontaine à partir des archives, puis la découverte d'un four de potier dans le bois du Grand Tressan (Pour la petite histoire, c'est notre chienne qui en grattant la terre pour dénicher je ne sais quoi, a soulever un débris de poterie qui a mis la puce à l'oreille de mon père!), c'était comme vivre un Lormont d'une autre dimension. Du béton à la pierre.